Psychomotricité 

« La thérapie psychomotrice est un traitement neuro-psycho physiologique qui agit par l’intermédiaire du corps. Elle vise, dans un but psycho-physiologique et psychique à maintenir ou rétablir les mécanismes des fonctions perceptivo-motrices mentales et comportementales, en fonction de l’évolution de l’individu dans son environnement. »

Cette thérapie se propose d’agir sur le psychisme pour permettre au sujet une meilleure faculté d’adaptation. La personnalité de celui-ci s’affirme et s’adapte d’autant plus facilement qu’il connaît mieux son corps, l’accepte plus volontiers et peut ainsi saisir le milieu qui l’entoure et y répondre de façon plus adéquate.

LE BILAN PSYCHOMOTEUR
Avant toute prise en charge, un bilan psychomoteur est nécessaire.
Celui-ci permettra :

  • D’établir un parallèle entre le développement d’un sujet dit normal et d’un sujet donné.
  • De décerner les points sur lesquels la thérapie psychomotrice devra insister.
  • De suivre l’évolution du sujet par rapport à son développement antérieur.

Le bilan repose sur plusieurs points :

  • L’examen du tonus
  • Le contrôle moteur (équilibre statique et dynamique, coordination, motricité fine…)
  • L’étude du schéma corporel
  • L’étude de la structuration temporo-spatiale, latéralité…
  • L’étude de la motricité faciale
  • L’étude du graphisme

INDICATIONS
Les indications sont les suivantes :

Celles inscrites dans le décret* : les débilités motrices, les retards psychomoteurs, les dysharmonies psychomotrices, les troubles psychomoteurs isolés (instabilité et inhibition) et la débilité motrice, le retard psychomoteur, la dysharmonie psychomotrice associés à un retard intellectuel ou à une débilité mentale.

La débilité intellectuelle : elle est souvent associée à des troubles psychomoteurs mais peut parfois être isolée et survenir chez un sujet dont la motricité est peu déficiente. Le psychomotricien favorisera les techniques d’apprentissage en passant par le versant corporel, pour renforcer la confiance en soi.

La rééducation des perturbations du schéma corporel et de l’organisation temporo spatiale.
La maladie psychosomatique : par relaxation essentiellement
Les troubles psychologiques et psychiatriques
Les névroses peuvent bénéficier de certaines techniques, cependant il faut tenir compte de l’élément relationnel. La rééducation psychomotrice est efficace si elle s’adresse non aux symptômes, mais à la personnalité profonde en relation avec le schéma corporel, l’image du corps, l’appréhension du temps et du milieu.

Les psychotiques ont des difficultés considérables à percevoir leur corps propre et ses limites, à se sentir comme individu et à pouvoir, par ce jeu, établir des relations avec autrui et le monde extérieur. Dans ce cas, la RPM reposera sur la prise de conscience de son corps et de ses possibilités.

Déficit sensoriel : travail de la proprioception (sensibilité du système nerveux qui permet d’avoir conscience de la position et des mouvements de chaque segment du corps).

La rééducation psychomotrice a une spécificité. Cette spécificité lui vient bien entendu de l’approche corporelle qui permet, à travers l’exercice physique et surtout la connaissance du corps, d’améliorer le psychisme.

« Le résultat cherché est d’obtenir que le sujet se sente lui-même, dans son entier, capable du contrôle de son corps, de ses mouvements, de ses gestes et de faire cesser ceux-ci aussi bien que les entreprendre. « . C. LAUNAY

* Intégrer le décret